Enfin, il se met au travail, c’est vite dit. A ce rythme-là, on va finir sous les pluies ou geler. Je suis à deux doigts de lui proposer d’aller jouer les piliers de bar avant de terminer dans un feu de cheminé. Mais je préfère concentrer mon agacement pour pouvoir me réchauffer les miches que de finir emprisonner pour homicide. Sombre et luisante sève recouvrant mes avant-bras, je soupire longuement, blasé. Je ne sais encore ce que cela signifie mais je me doute bien que le liquide n’annonce rien de bons augures. Mais au vu de la lueur, je peux décréter que j’aurais un avenir radieux ?  En prime, cela se marie bien avec mes doigts azurés. Sans aucune rancune, je poursuis ma besogne.

Si tout le monde allait bien c’était l’essentiel, enfin ils devaient aller aussi bien que pouvait aller des personne obliger d’avoir ce travail. Pour répondre à la question du jeune homme, Melchior hocha la tête doucement. Il coupa alors une autre branche ne faisant pas vraiment attention à la sève plaçant simplement le sécateur dans une bonne position légèrement biseauté pour couper la prochaine branche avant qu’il remarque que son compagnon de découpe se leva brutalement. Il le regarda, voyant le rouge sur ses mains et le visage pâle d’Astilbe, il se redressa alors que le patron du Gloria lui parler. Il s’était blessé et c’était de sa faute, il l’avait fait venir ici, lui lui avait proposé de découper du bois alors qu’il aurait pu être tranquille dans un salon. Quel idiot il faisait.

Melchior prit un mouchoir de sa poche et s’approcha de l’Edei, lui tendant le mouchoir de sa main la moins toucher par la sève. Il s'en voulait terriblement de la situation dans laquelle il avait mit Astilbe. Même si ce n'était pas directement responsable du mal, il était l'investigateur sans le vouloir.

« Tenez prenez cela au moins pour compresser la plaie. Je vais vous accompagnez on ne sait jamais. »

Il accompagna Astilbe pour rejoindre la maison délaissant l’outillage bien trop préoccupé par l’état de santé du jeune homme. Il parla doucement plus pour ne pas déranger et par tristesse, un désolé sincère. Un cris crispa Melchior qui se retourna immédiatement, le coeur qui s’emballe, la mâchoire serrer. Non, il fallait se calmer, il devait déjà s’occuper de son camarade avant de partir en vrille. Il aurait tout le temps pour cela une fois seul. Il avait entendu la voix, peut être qu’Astilbe n’était pas blessé, mais il valait mieux en être sur et d’aller passé de l’eau dessus pour retirer la sève… Après cela il le laisserait prendre du repos et rester tranquillement à l’abri. Focalisé sur le besoin d’aider l’Edei, il en avait totalement oublié sa veste qui était pourtant si précieuse car dans ses poches contenait son carnet de recherche.  

La femme lui avait sourit, il ne devait pas être aussi mauvais que cela visiblement. L’arbuste saignait comme il fallait, cela lui rappela un souvenir qu’il ne pouvait pas oublier, il la laissa s’approcher avec un sourire et la laissa faire, la remerciant à voix basse. Quand elle lui annonçant qu’elle le laissait, Calanthe voulu protester. Non elle ne pouvait pas partir comme cela. Enfin si elle le pouvait, mais tout de même. Il la regarda s’éloigner après le clin d’oeil, bon tant pis, pour le moment il restait avec l’arbuste. Il regarda un moment la sève couler de l’arbuste, un peu moins liquide que le sang, mais c’était tout comme. L’aspect en était dégoûtant, il n’y avait rien de beau, mise à par la couleur du liquide de vie, sinon des atrocités qu’il avait pu voir ce n’était qu’un amas de chair sanguinolent. Une foule d’image lui passa dans le crâne toute aussi horrible les un que les autre. Il donna un nouveau coup dans le pauvre être avant qu’un cris ne se fit entendre. Le brun fut surpris, loin de croire que l’arbuste avait hurler de douleur, il regarda autour de lui pour savoir d’où venait la malheureuse victime.

En voyant Isaelle se précipiter, elle devait déjà avoir trouver le pauvre imbécile qui c’était fait mal. Les gens était décidément des handicapés. Il regarda la scène c’était à peine approcher au cas où la propriétaire aurait eu besoin d’aide. Il l’écouta parler et regarda la sève sur la hache, puis celle sur les mains du gamin. Étrange, mais complètement inutile à moins que cela serve dans la confection de sucrerie afin de leurs donnés de la couleur. Manquerait plus qu’elle soit nuisible, ils en faisaient de l’alcool quand même !

Calanthe regarda la situation voyant que tout ce passait bien, il s’apprêta à reprendre le chemin de son arbuste, râlant mentalement contre son « père » qui l’avait fait venir là, qu’il se faisait chier et qu’il n’y avait même pas un peu de folie dans ce monde terne et sans saveur.  

 

Alors qu’il était sur le point de repartir, un bruit accompagner de parole le fit se retourner. L’action qui c’était dérouler dans son dos ne fit aucun doute. Calanthe reprit le chemin dans une marche plus rapide. Il avait beau être bien plus carré que la poupée avoir été façonné dans le même moule que les créatures des livres, c’était pas un petit connard de son genre qui allait engendrer une quelconque peur. Voilà que comme à l’habitude la population venait se regrouper autour du tortionnaire pour voir un peu de sang. Stupide animal. Après avoir réussi à se frayer un chemin, non sans avoir parfois du menacer avec la hache qu’il avait gardé avec lui. Il posa sa main un peu brutalement sur l’épaule du gros tas exercent une pression, pas pour lui faire mal juste pour prendre l’attention.

« Je suis persuadé que tu lui aurait gentiment parler si c’était monsieur hein ? C’est plus facile de frapper quand c’est une femme c’est ça. »

Calanthe se plaça entre lui est la femme, la hache toujours dans la mains pour dissuader le pseudo mâle alpha de faire la moindre gaffe.

« Allons allons, Monsieur muscle quoi, vous avez peur d’un peu de sève ? »

Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la poupée.

«  Sa joue les cadors face à une personne qui ne vous veux aucun mal, par contre ça se teind le pantalon pour de la sève qui change de couleur?. - Rit amuser avec un regard aussi froid que la glace qui vient se plonger dans ceux du stupide animal. - Il serait bon de faire ses excuses à madame il serait bête que toi ou ta petite famille crever de froid. Je suis sur qu’elle sera indulgente si vous vous excusez et quelle ne fera pas en sorte que vous repartiez honteux et sans rien dans les mains. D’ailleurs ça vaut aussi pour vous tous. Repartez couper le bois qui vous réchauffera durant la période froide, sans quoi, je crains fort que tout le monde ne puisse revoir les beaux jours. »

Le brun se retourne alors vers le grand idiot et le fixa une nouvelle fois, s’approchant de lui jusqu’à avoir son nez touchant presque celui de son interlocuteur et lui parle dans un murmure presque sensuelle et terriblement coupant, appuyant discrètement sur l’abdomen de l’homme avec un surin gentiment sortit près à s’enfoncer sans ménagement dans la chair tendre.

« Et toi si tu veux pas faire parti de la liste des morts ou accidents remet toi au travail ou barre toi la queue entre les jambes. Sinon tu devra ramasser tes boyaux avec des doigts péter. Je me suis bien fait comprendre ? »

La poupée n’était clairement pas en plaisanterie, bien qu’il soit tout sourit, mais un sourire tristement sinistre.

Melchior était surprit de la réaction d’Astilbe, il ne semblait plus le même, créant encore plus d’inquiétude chez le Woran. Il ne comprenait pas vraiment ce qui arrivait au jeune homme, mais il était sûr qu’il n’allait pas le laisser seul. Alors sans y avoir été invité le linguiste suivit l’Edei, peut être qu’une présence le rassurait un peu. Il n’avait pas vraiment prévu que le jeune homme allait glisser. Il aurait bien voulu se précipité pour l’aider, mais glisser lui aussi ne servirait à rien ou pire il risquait de blesser Astilbe. Melchior s’approcha donc prudemment de l’Edei qui s’était mit sur le sol. Quand le jeune homme se tourna vers lui et lui tendit les bras. Le coeur de Melchior rata un battement en le voyant ainsi, lui qui était si fort à chaque fois qu’il le voyait, se regard était déchirant. Alors sans réfléchir il s’accroupir à côté de lui et l’aida à se relever, mais la phrase cumuler au reste et cette accroche de l’Edei contre lui, brisa les dernières défenses que le linguiste avait monté contre le monde entier. Alors sans réfléchir plus il le prit dans ses bras et le porta pour l’emmener jusqu’à la maison.

Il était léger l’Edei, il le garde contre lui pour le rassurer et cette petite bouille effrayer réveillait l’envie de le protéger contre le monde. Il chercha du regard une personne qui pourrait l’aider. Il arriva vers une domestique.

« Excusez moi pouvez vous nous aider, mon ami a est blessé, il nous faudrait de quoi nettoyer la plaie et de quoi le soigner et aussi un endroit calme pour qu’il puisse se reposer. Je vous en remercie. »

Il tenait toujours contre lui Astilbe, gardant une posture droite et la regarde pour lui demander de se dépêcher un peu. En attendant il le gardait avec lui attendant soit que la demoiselle lui propose de la suivre ou qu’elle leur donne de quoi soigner le jeune roux. Il parla moins fermement, plus doucement, ne voulant pas inquiété plus son compagnon.

« Ne vous inquiétez pas nous allons soigné cela. »

Loin de toute mauvaise pensé le grand roux voulait simplement que son ami aille mieux. Il était loin des regards que les autres pouvait avoir, loin de leur pensé absurde, de leurs idées étranges et inconnue du linguiste. Même quand celui-ci trouva refuge dans son cou, Melchior n’était pas le moins troubler. Comme pour beaucoup de chose, il était concentrer sur un seul objectif et rien d’autre ne passait. La réponse d’Astilbe l’inquiétait un peu plus, il maintenait toujours le jeune homme, même si son état ne lui permettait pas de lui répondre, au moins il pouvait savoir qu’il était là et qu’il ne le laisserait pas.

Melchior suivit la jeune femme, pas le moins perturber par le sursaut de celle-ci. En voyant l’homme venir vers eux, le linguiste le regarde et le reconnu . Il s’accroupit maintenant toujours l’Edei avec lui, pour que Cadell puisse regarder. Il devait être habituer à ce genre d’accident. Quand l’homme saisit les mains d’Astilbe, trop violemment pour l’esprit du linguiste, celui-ci regarda gardant sa réflexion pour plus tard. Le soupire soulager de l’homme, calma un peu les inquiétudes.

En voila une bonne nouvelle, il n’avait rien, enfin de visuel, il n’avait rien et si la blessure n’était pas physique, l’état de son compagnon était pourtant réel. Des questions tentèrent de se frayer un chemin, mais fut bien vite rejeter pour se concentré sur ce qui était important.  Lui aussi disait que la sève n’était pas nocif, peut être mais alors pourquoi Astilbe était dans un tel état alors ? Il hocha la tête quand il parla de nettoyer les mains de l’Edei, mais il trouva bon d’ajouter une petite chose.

« Merci bien, je m’occuperais de nettoyer la sève sur ses mains et j’espère de tout cœur que ce que vous dites est vrais. Pouvons nous allez dans un endroit plus calme, personne n’aime être le centre de l’attention et je ne souhaite pas que mon ami soit le spectacle de ses gens. Il a besoin de tranquillité pour se reprendre. »

Melchior s’excusa auprès d’Astilbe quand il le reporta une nouvelle fois près à suivre Cadell pour un coin plus calme où il allait pouvoir nettoyer les mains de l’Edei, loin des mauvais regards. Le grand roux commençait à reprendre sens autour de lui et de ne plus se concentrer uniquement sur son objectif. Il retrouvait la sensation de chaleur contre lui, l’odeur de la sève mêler au parfum de rose et de pomme de l’Edei, les murmures et rire de l’assistance, la  sensation gluante sur lui, le rouge sur sa chemise et surtout un mal de crâne qui pointait lentement mais sûrement.  

Le linguiste suivit le chemin que lui proposa Cadell pour une rejoindre une chambre. Il déposa doucement sur le lit dans une position assise. Attendant qu’on lui apporte la bassine.

« Ne vous inquiétez pas, je vais nettoyer cela »

Il tira doucement une chaise qui faisait face à une coiffeuse. Il remercia la jeune femme qui apporta l’eau. Doucement Melchior plongea le tissu dans l’eau et nettoya les mains de l’Edei. Il fit attention à ses gestes, usant de lenteur et de douceur pour ne pas lui faire de mal. Il réitéra ses mouvements autant de fois qu’il le fallait pour retirer toute la sève, concentré sur sa tache. Les mains entre les siennes semblait bien petite, mais heureusement aucune blessure. Le roux était partiellement soulager, il regarda alors Astilbe et lui sourit de façon rassurante.

« Pas de plaie, c’est  déjà ça. Ignorant les véritables défauts de la sève, elle n’est pas passé par une blessure. Prenez le temps de vous reposez je reste pour ne pas que vous soyez déranger. »

Il se lève de sa chaise, pour la prendre et la déposé à l’extérieur de la pièce, afin de posé la bassine dessus, puis referme la porte, se posant sur le sol proche de la porte.

Son regard était fixe, il n’avait pas lâcher des yeux l’homme en face de lui. Loin de la. La moindre respiration était noté est catégorisé dans son esprit. Les muscles tendu prêt à agir au moindre mouvement suspect. Le bruissement des gens lui était familier, il supposa que certains partaient au bruit des pas, mais que d’autres étaient bien rester. Il en ignorait le nombre, mais ce qui était sur c’est qu’ils risquent de lui tomber dessus s’il menait l’attaque. Est ce que c’était grave en soit ? Au moins ils allaient  le blesser et cela l'empêcherait de travailler. Il releva quand on l’appela le chien de la Woranne. Il eut un sourire à l’intérieur, peut lui importait le nom qu’on lui donnerai, peut importait les rumeurs, que le venin soit cracher, cela coulait sur lui comme à l’habitude, une douche suffisait pour faire disparaître la surface… et dans t’as tête cela part aussi ? Bien sur que non… cela reste des marques qui ne partent jamais… mais bon au moins il était monté en grade, à défaut d’être une poupée il était devenu un chien.

Quand il vit le poing se lever, la poupée était déjà prêtes à pivoté en un arc de cercle contrôler, prenant appuis sur une de ses jambes et planter l’autre après le mouvement fortement au sol, comme un danseur pour avoir un appuis fort et avoir juste à laissé le bedonnant s’empaller lui même, mais la voix d’Isaelle le stoppa net. Heureusement cela stoppa aussi le gros. Elle l’avait nommé et le brun vis déjà le regard changer des autres, il se laissa repousser sans émettre la moindre résistance. Il fallait à présent sauver la face et les meubles. Il arbora un doux sourire et rangea sa lame dans son compartiment et leva les mains en signe de reddition auprès de la dame. Le regarde de la femme le fit frissonner, il avait peut être perdu toute chance de la voir devenir sa cliente en agissant ainsi, l’autre souci c’est que le vilain n’avait toujours pas émis le moindre son et encore moins présenter ses excuses.

Calanthe eu un petit sourire en coin en regardant l’ours de façon provocateur. Perdu pour Perdu, il ne partirait pas les mains vides et sans un certain panache. Il repris une posture droite, tout comme le port de sa tête. Maintenant que tout le monde savait ce qu’il était plus besoin de cacher l’effet plus sensuelle de ses mouvements, cependant il garda sa langue cacher. Une vérité à la fois cela serait plus simple.

« Bonne nouvelle alors ma dame, peut être ainsi leurs souillures ne se répandra pas dans l’air. - il regarde alors l’homme - Rassurer Bichon ? »

Il baissa ses mains lentement pour les croisés devant son torse. Ignorant la tâche que la sève allait faire sur ses vêtements et attendant calmement la suite. Posant son regard sur Isaelle, ses yeux étaient plus neutre. Il lui en voulait un peu de l’avoir interpellé ainsi, mais cela ne l’impactait pas plus que ça. Finalement sa journée était un échec sans nom. Puis cela lui prit d’un coup, un ras le bol de sentir tout ses regards sur lui, il regarda ses mains qu’il écarta de son torse et haussa un sourcil. Il pencha la tête vers Isaelle.

« Le calme va revenir, je vais aller me rincer ça, en espérant qu’il comprenne vos mots. Je n’ai aucune peur vis à vis de cette sève. Donc sur ceux, je retourne vers votre maisonnée. »

Calanthe fit volte face et passa parmi la foule. Bien que les gens semblait s’écarter, des insultes sifflait déjà. Si ce n’était que ça, mais alors qu’il marchait se moquant mentalement d’eux, une substance inconnu s'éclate sur sa joue. La poupée continua de marcher, essuyant d’un revers de la manche le crachat d’un membre de la foule. Décidément il ne savait pas ce qui était le plus dégueulasse entre lui et ses abruties fini à la pisse.

« S’il vous plaît retenez vous attendez au moins d’être seul pour faire ça. »

Il finit enfin par sortir de la foule, ils avaient essayé de le faire tomber, mais il avait réussit à montrer le moins possible sa perte d’équilibre. Il marcha bien que son envie de nettoyer sa joue lui donnait envie de courir. Une fois dans la maison, il trouva la première pieces pour nettoyer ses mains et sa joue qu’il fit rougir tellement il frottait.