Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Greer, fille de la sylve
Greer
Afficher le résumé
http://tahncelhan.forumactif.com/t182-errances-de-greerhttp://tahncelhan.forumactif.com/t178-greer-fille-de-la-sylve
Informations généralesGroupe : SkaldeAge : Vingt-huit ans.Sexe : Féminin.Animal totem : Hitoïde.Monnaie : 75 agrilsInventaire : - Tenue ordinaire Skalde
- Arc Ruvaak (arme de niveau 1)
- Un miroir usé attaché sur sa hanche
GreerRuvaak

Lun 23 Sep - 0:44
SKALDE
GREER
« Où qu'elle aille, les Atmâ veillent. »
Nom : /
Prenom : Greer
Age : 28 ans
Sexe :
Spécialité : Ruvaak
Animal Totem : Hitoïde



       



Culture  ■□□□Artisanat  □□□□Combat  ■□□□Survie  ■■□□
Zoologie
▲▼△▽△
Botanique
▲▽△▽△
Anciennes technologies
△▽△▽△
Nouvelles technologies
△▽△▽△
Civilisation
△▽△▽△
Vendeur Invétéré

Amateur de bonnes affaires




Maitrise de son domaine
△▽△▽△
Mains Nues
▲▽△▽△
Armes Légères
▲▼△▽△
Armes Lourdes
△▽△▽△

Spécialisation d'Arme
△▽△▽△
Oiseau Voyageur

Pattes de Velours

Force de la Nature

Médecine  
△▽△▽△
Pièges  
▲▼△▽△



- Tenue ordinaire Skalde
- Arc Ruvaak (arme de niveau 1)
- Un miroir usé attaché sur sa hanche


Greer. Rugissement venu des profondeurs de Wenua. Parfois la bête semble avoir pris le pas sur la femme. L’on dit qu’elle peut disparaître des jours durant, sans un bruit, sans un au revoir. On ne remarque son absence que trop tard, quand la chasseresse s’est déjà mêlée à la nature. Mais, toujours, elle revient. Une carcasse ligotée dans un paquetage traîné à bout de bras ; les peintures de guerre presque effacées, remplacées par des traces de boue et de sang séché. Un visage presque humain, pas encore tout à fait. Jusqu’à ce qu’un fier sourire vienne l’écorcher. Greer est une fière ruvaak, amazone vivace, aussi tenace et opiniâtre que son animal totem. Aussi sauvage. Si même les nomades restent quelques temps au même endroit, il lui faut toujours partir à nouveau. Plus vite. Plus loin. Ainsi que le veulent les Atmâ. Alors, il n’y a que quelques jours, à peine, où lui parler devient possible.

Jamais la ruvaak ne s’opposera frontalement à une discussion. Elle ne dira jamais non à la coopération, nécessaire et pragmatique. Mais, comme tout Skalde, elle n’est pas femme de mots. Son corps parle pour elle : mimiques, crispations, souffles. Sa voix n’est qu’oripeaux. Elle la craint même, parfois. Peur de ne pas être comprise. De dire mal les choses. À force d’escapades, Greer est peu au fait des conventions. L’ironie ou le second degré ne sont pas toujours évidents. La chasseresse rit peu. Sa maladresse l’a maintes fois conduite à blesser sans le vouloir. Elle a appris à cacher sa curiosité, celle-là même qui la pousse à observer ses comparses comme elle étudie la faune. Parfois, Greer parvient à nouer des liens, mais les laisse s’effilocher, ne sachant comment les consolider. Elle s’enfonce dans la broussaille et la solitude, quand aller vers les autres s’avère trop ardu. Au moins, elle ne craint pas de gêner les plantes ou les animaux.  

Depuis toujours, Greer a préféré les jours passés dans la nature, jouant avec elle plutôt que de s’intéresser aux siens. Persuadée que les Atmâ l’y ont destinée, que ce qui façonne le monde est plus puissant là-bas, qu’elle y sera guidée. Le miroir accroché à son flanc témoigne de sa foi. Offert par son géniteur, l’artefact est censé la connecter aux esprits, pour que jamais ils ne la perdent de vue, même quand elle s’éloignera. Car Greer ne restera guère parmi les siens. Un jour, il lui faudra partir plus longtemps encore. Plus loin. Vers la sylve ; vers le mur peut-être.


Ses jambes ont porté loin la silhouette sculptée par les voyages. Greer cavale, souffle court, profond, poitrine engoncée dans le cuir et la fourrure. Carcasse fuselée, longiligne, bâtie pour la course à travers la forêt. Ses muscles roulent sous la peau tailladée de petites cicatrices. Parfum d’humidité et de vieille carne. Greer n’a rien d’élégant : elle se tapit, rampe, roule parfois, jusqu’à moucheter de cendres son teint marmoréen. Et quand elle se lève, de retour à l’humanité, sa démarche est lourde, épaules voûtées, regard alerte. Elle semble ratatinée, malgré son mètre soixante-douze. Son pas est moins sûr en société, un pied devant l’autre ; elle hésite, ne sachant vraiment où s’asseoir. Souvent sa main se crispe sur son miroir ; vieille superstition, transmise par sa famille. On la surprend parfois à caresser de la pulpe des doigts sa surface rayée par le temps. Trop abîmé pour qu’un mortel s’y admire, l’objet est ce qu’il y a de plus précieux pour la chasseresse. Gare à celui qui le touche sans sa permission. Car la ruvaak est vive et agile, malgré l’apparente maladresse. Elle laisse à son corps toute liberté de se mouvoir, préférant les tenues étroites et pratiques.

Ses parents lui ont appris à nouer ses cheveux en de multiples tresses, retenues en queue-de-cheval par un bandeau sombre. Sur son front décoré trône une couronne de cuir, attachée par des chaînettes derrière son crâne. Un océan de pigments bleu baigne le haut de son visage, noyant ses iris délavés. Le faciès est fin, particulier, souvent renfrogné et maculé de vieille terre. Un filet d’azur naît de sa lèvre inférieure pour s’échouer sur son menton. Des tatouages de la même couleur viennent quadriller ses bras et souligner ses clavicules. Chaque marque est un rituel. Signe de son attachement au ciel, à la terre, à l’eau qui nourrit et reprend.


Henten 461

« Courage, Scáthach ! On y est presque !
— Continue comme ça et j’te fais bouffer de l’Elys à coiffe !
— Vraiment, arrêtez un peu… »

Les mains agrippées aux linges pendant des crochets, si fort qu’elle pourrait les déchirer, Scáthach serre les dents. Sa poitrine convulse sous un grossier bandeau de tissu, alors que ses lèvres abîmées happent à grand bruit l’air ambiant, alourdi par la chaleur estivale. Son ventre diaphane, strié de vergetures violacées, trône sur ses jambes repliées. En sueur, elle sent la petite vie qu’elle porte depuis des mois descendre, doucement, vers le vrai monde. Et faire flamber l’intérieur de son corps au passage. Sa gorge se déchire dans un hurlement, alors que Drust la maintient tout contre son poitrail. Werarn barbu, arabesques bleues redessinant les contours d’un visage tout en récifs. Il lance un regard inquiet au guérisseur qui surveille l’entre-cuisses de la jeune femme, un linge humide dans les mains. Taran le taiseux lui rend un sourire. Avant de poser une paluche sur le torse de Scáthach, prolongement de son corps immense. Il ne le montre pas, mais Drust le sait : il est au moins aussi inquiet que son compagnon. Il a rêvé de cette descendance autant que lui. Et quand la valeureuse ruvaak, après avoir perdu son premier enfant, a offert son aide, ils l’ont saisie. Cette pensée inspire un tendre sourire au guerrier Skalde, qui pose doucement son front contre la nuque de la future mère. Taran écarquille les yeux, le souffle court.

« Ça y est ! Le bébé arrive ! Un dernier effort, Scáthach ! »

La femme hoche la tête ; elle s’accroche aux draps, gémissant de plus belle. Elle sent le corps minuscule et poisseux glisser entre ses cuisses, attiré par les grandes mains de Taran. Son regard embué s’abaisse vers le guérisseur, tandis qu’elle se laisse tomber dans les bras de Drust. Essuyant ses larmes, la ruvaak s’effondre, échouée contre le torse du guerrier. Elle comprend à peine les mots confus entrecoupés de sanglots de son ami. Et le temps semble s’arrêter quand elle aperçoit, pour la première fois, leur fille nettoyée, emmitouflée dans une peau de bête, dans les bras d’un Taran bouleversé. Épuisée, Scáthach embrasse ses deux amis, avant de presser contre elle le nourrisson. Ses doigts se mêlent aux petits cheveux bruns de la minuscule petite chose, son visage rosâtre déformé par ses cris. Sa génitrice pose son front contre le sien.

Pourvu qu’elle ne meure pas, elle aussi.

Zheten 467

Petite menotte agrippée à la toge de l’augure, Greer titube sur ses petites jambes. De sa main libre, elle s’essuie l’œil, souillant de pigments bleus la manche de sa chemise. Ses bottes s’enfoncent dans la boue du campement, traces minuscules à côté du pied sûr de la madone qui la guide. Sa grossière natte brune se balance dans son dos, alors qu’elle continue d’avancer, docile – pour une fois. C’est qu’elle sent la fin, quelque part. La fin de quelque chose. C’est que la dame a l’air tantôt agacée, tantôt éreintée, devant la môme qui étiole peu à peu sa patience. Elle ne voit pas l’Atmâ comme elle devrait, paraît-il. Pourtant, Greer a bien essayé de lui dire. Elle ne veut pas les voir. Elle veut les sentir, les toucher, s’y envelopper. Et le Keïzhaal lui-même ne satisfait pas son avidité.

Si elle avait été plus grande, elle aurait perçu le visage fermé de la femme à ses côtés ; celui, inquiet, de Scáthach, morceaux d’Amegadon entortillés autour du cou et des hanches, apercevant sa progéniture là où elle ne devrait pas être. Son regard quand il croise celui de l’augure aux longs cheveux noirs. Celui de cette dernière, à la fois désolé et soulagé. Sa main fine vient décrocher celle de la fillette, avant de s’effacer dans un enchevêtrement de voiles. Greer lève les yeux vers sa mère, et décoche un sourire étincelant.

« J’ai vraiment cru qu’elle me laisserait jamais partir ! »

Scáthach reste interdite devant la gamine à moitié crottée, mais souriante. Avant de partir dans un grand éclat de rire, caverneux, profond. Des trémolos qui secouent la petite Greer, contaminée par l’humeur de la chasseresse.

« T’es pas prête d’y retourner, fait-elle. Bon, allez. Ces morceaux ne se dépiauteront pas tout seuls. Tu viens m’aider ? »

Nokten 474

Les quenottes abîmées déchirent le morceau de viande séchée. Un poing la maintenant au sol, jambes pliées, Greer savoure. Non pas la carne parcheminée, qu’elle mastique sans grande conviction. Non, la gamine se tapit dans sa propre mesquinerie. Cachée dans les hautes herbes, la silencieuse indocile observe la silhouette de Taran, là, à quelques mètres. Dans les Wenuas engloutis par la nuit, certains veillent encore. À la recherche de l’indisciplinée qui s’est encore échappée du camp, sans bruit. L’on dit que les gens de son âge ont la rébellion facile et opiniâtre. Mais la gamine est plutôt du genre discrète, à ruminer sa révolte en silence. À s’extraire de la société quelques instants, là où elle ne se sent pas tout à fait à sa place. Elle ressent un malaise. Elle rumine, parfois, ce jour où les augures ont fini par lui fermer leur sagesse. Se dit que sa place n’est pas là, ni ailleurs. Alors Greer se cache. Pense. Et revient.

Mais ce jour-là, Greer a décidé de ne pas revenir tout de suite. Elle a décidé d’attendre. D’éprouver sa place au sein du clan. Elle pensait que les Skaldes ne la rappelleraient jamais à eux. Et pourtant, elle le voit, Taran, l’amour de Drust. Son père. Il est celui qui est le plus proche. Du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, tout en fibres grossières et en tatouages mordorés, le guérisseur contemple avec appréhension le rivage de luzernes, ses prunelles ne sachant guère où regarder. Ses poings se serrent.

Elle aurait pu rester là des heures, sans que personne ne l’aperçoive. Attendre la nuit tombée pour se faufiler entre les tentes. Mais son myocarde s’est serré, devant le paternel au regard abattu. Alors Greer a fait craquer une branche. Le mastodonte s’ébranle. Et plisse les yeux devant l’origine du bruit.

« Greer… ? »

Le corps vif de l’adolescente se déplie, comme une lettre précieuse et fragile. Son regard livide croise celui de son père. Il soupire, une main sur le front. S’agenouille, bras tendus. Elle s’approche, à l’allure d’un fauve craintif. Suspend sa marche, suffisamment loin pour qu’il ne puisse l’enlacer. Il baisse les bras.

« On t’a cherchée partout… », fait-il, le ton embarrassé, la voix éraillée d’avoir trop beuglé le nom de la jeune fille.

Laquelle ne pipe mot. Il souffle du nez. Sourit. Elle a peut-être appris de lui cette contrition, ce masque stoïque qui lui convient mieux qu’aucun autre.

« J’ai quelque chose pour toi. »

Elle plisse les yeux. Pince les lèvres. S’approche, un peu plus, la tête un peu penchée sur le côté. Taran sourit, l’invitant d’un signe de tête à le rejoindre. Ses grandes mains viennent cueillir sur sa hanche un objet circulaire, au dos gravé d’un triskèle. Il le tend à Greer, qui s’érafle les doigts en l’attrapant. Elle se fige devant le cercle de verre, fissuré à plusieurs endroits, des morceaux manquants comme les pièces d’un puzzle. Elle est comme absorbée par ces multiples reflets de son visage, souillés par la crasse et la poussière.

« C’est quelque chose de spécial. Je le tiens de ma propre mère, et maintenant, il est à toi.
— C’est quoi ?, demande la gamine, tentant d’essuyer le miroir du plat de la main.
— C’est ma mère qui l’a trouvé, et qui me l’a donné. Il te protègera. Grâce à lui, les Atmâ ne te perdront jamais de vue. »

Greer cligne des yeux, pensive. Puis accroche les lanières de l’artefact à sa ceinture.

« Merci. Je rentre. »

Elle contourne son père, pour louvoyer en silence dans le campement. Taran se redresse, son regard suivant les reflets du miroir.

Reinten 476

La gueule de l’Hitoïde s’empare du cadavre du lapin. Le corps pelucheux se craquèle et se délite en lambeaux cramoisis, sous les crocs de la femelle affamée. La forêt, silencieuse, écoute les succions et les craquements des mâchoires voraces. Regarde le flux vital de la petite proie dégouliner le long du cou reptilien. Dernier repas pour la prédatrice, en quête d’un mâle convainquant. C’est sans compter la flèche qui lui passe sous les yeux, lui éraflant le museau.

Dans un grognement, la tête se tourne avec vivacité. Ses yeux perçants dardent le buisson de ronces d’où provient l’aiguille. Ses babines se retroussent, dévoilant une rangée de crocs souillés d’hémoglobine. Ses pattes griffues s’enfoncent dans le sol, alors qu’elle avance, prudente. Soudain, elle hurle, alors qu’une douleur vive lui brûle le flanc : une autre flèche s’y est enfoncée. Une troisième fait siffler l’air pour lui transpercer le cou. La bête suffocante fait volte-face, gueule béante, son propre sang mélangé à celui de sa pitance. Sa queue gifle le vide alors qu’elle titube, les prunelles dilatées. Un borborygme étranglé fait jaillir des bulles cramoisies de sa gueule ; sa carcasse s’effondre lourdement sur le sol, étouffée. Elle sent quelque chose se pelotonner contre sa colonne vertébrale, quelque chose de chaud. Ça vit. Ça respire, avec une vigueur qu’elle n’aura plus jamais. Elle se débat encore, pourtant, ses pattes avant lacérant faiblement l’air. Avant de sentir glisser un bras nu sur son poitrail ; le contact froid d’une lame plongée entre deux côtes, jusqu’au myocarde affolé. L’animal rend un souffle plaintif, sa douleur et sa vie happées par la monstresse lovée contre son macchabée.

Au matin, Greer est rentrée. Et de sa proie, ne reste que le squelette de mâchoire qui lui couvre la moitié du visage.  

Henten 481

La main de Greer se crispe sur la sangle qui retient son carquois. La jeune femme s’agenouille derrière un arbre. Et se tourne, pieds vissés au sol, vers sa camarade. Une chasse en meute. Ou plutôt, une poursuite. Elles sont le dernier tandem à partir chasser. La ruvaak regarde sa partenaire avec appréhension. Khali a son âge, à peu près. Des nattes nouées en entrelacs châtain autour de son visage. La moitié est couverte de pigments rouges, pour cacher une tache de naissance sur la joue. Et quand Greer lui a dit la trouver jolie sans ses artifices, Khali a souri. Elle n’a jamais changé sa routine. Et Greer s’aperçoit que son autre main s’est resserrée sur son miroir.

La chasseresse fait un signe de tête à sa comparse. Cette dernière, accroupie, se place derrière elle. Greer se mord la lèvre inférieure. La présence de l’humaine lui serre le cœur. Elle ne sait que dire, ou faire, pour convenir à ses congénères. Mais le sourire de Khali la rassure quelque peu.

« Allons sortir ces charognardes de notre territoire. », fait-elle.

Greer hoche la tête. Les deux ruvaak se fondent dans la forêt, en silence. Elle sent les pas de Khali la consciencieuse marcher dans les siens. Éprouve du bout des doigts les traces métalliques des gêneuses voraces. Soudain sa marche se suspend ; elle entend Khali freiner des quatre fers, titubant presque.

« Les Atmâ nous lancent un défi. », murmure-t-elle.

Devant les deux jeunes femmes, la piste se divise en deux. Serpent narquois à deux têtes. Figée, Greer fronce les sourcils, craquelant son masque bleu. Souffle. Et Khali résout le dilemme.

« Une piste chacune. Je prendrai celle de gauche. »

Un frisson pourlèche la colonne vertébrale de Greer. Elle tourne la tête pour croiser le regard de sa partenaire.

« Tu es sûre ?
— Oui. En cas de problème, tu connais le signal. »

Elle hoche la tête avec lenteur, avant de suivre la piste de droite. Suit du regard le corps souple de Khali s’évanouir à l’opposé. Et suit la trace, profonde, des hyènes métalliques. Au fur et à mesure de sa marche, elle doute de plus en plus. Les tracés sont étranges. Inhabituels. Elle se fige, tandis qu’un sifflet retentit. La chasseresse se redresse et bondit. Elle cavale, portée par ses jambes sculptées par ses escapades, griffée par les ronces. Nouveau sifflet.

Khali !

Son souffle saccadé accompagne ses jambes tiraillées par l’effort. La prédatrice louvoie entre les arbres, fracasse la terre de ses bottes, voltige au-dessus des fossés. Les signaux skaldes répondent les uns les autres au cri de détresse, guidant sa course folle. Elle est proche, tout proche. Elle ralentit sa course, gardant son souffle pour l’éventuel affront. Et ce qu’elle voit la paralyse.

Là. Niché au creux des racines.

Un sanglot étouffé jaillit de la gorge de Greer, qui s’érafle les mains en les mettant devant son masque de carnivore. Khali semble si petite, soudain. Le corps lacéré par les crocs circulaires des charognardes, baignant dans sa propre hémoglobine, couleur de son maquillage. Elle tourne la tête vers Greer, ses yeux sombres encore humides. La chasseresse se laisse choir auprès d’elle, secouant la tête. Elle gémit, prenant la tête de sa compagne entre ses mains comme on enlace un nouveau-né.

« Non, non, non… »

Un souffle se faufile entre les lèvres de Khali. Sa voix ressemble à un murmure brisé. Sa respiration, à l’élégie du vent sifflant entre les arbres.  

« Je suis désolée… »

Un filet de sang s’échappe de sa bouche. Secouée de larmes, Greer pose son front contre celui de la mourante.

« J’aurais dû te suivre… J-j’aurais dû…
— Je rejoins… les Atmâ… Aide-moi… »

Greer écarquille les yeux. Se redresse. Ses mains en coque autour de la tête de Khali, Greer resserre son étreinte. Avant de relâcher. Le visage noyé, elle gémit plus fort. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas. Et son cœur manque un battement quand la grande main de Drust se pose doucement sur son épaule. Elle tourne son visage vers celui de son père, les yeux voilés. Le corps immense du Werarn s’accroupit à ses côtés. Avec douceur, il défait le nœud qui relie un crâne de chevreuil au plastron de Khali. Il tend la relique à sa fille.

« C’est toi qui la porteras au clan, Greer. »

Elle hoche la tête, serrant le masque contre son cœur comme un précieux cadeau. Elle se lève. Se retourne. Craquement ; Khali disparaît. Greer serre les dents, pleurant de plus belle.

« Allons-y », dit Drust en soulevant le cadavre.

Il rejoint sa fille, coulant vers elle son regard dur et inquiet.

« Et, Greer… Ce n’est pas ta faute. »

Toute sa vie, elle pensera le contraire.
Après les funérailles de Khali, Greer a disparu. Plusieurs jours durant, elle a traqué les charognardes, une par une. Et même briser leur mécanisme ne l’a pas apaisée. Même s’éloigner l’a faite souffrir. Alors Greer est revenue. Un peu. Pour partager la peine. Avant de repartir, plus longtemps, s’enfonçant plus profondément dans la nature qui lui correspond. Fuir, encore.
Et ne revenir qu’un instant.



HRP

« Ceci est une fiche. »


Comment as-tu découvert le fow ? Par un serveur Discord !

Disponibilités: Je peux me connecter tous les soirs, mais mes temps de réponse sont assez variables. J'essaie de ne pas mettre plus d'une semaine à répondre, dans la mesure du possible !
Tahn Celhán
Elfi
Afficher le résumé
https://tahncelhanrpg.forumactif.com/t125-elfi-skaldehttps://tahncelhanrpg.forumactif.com/t122-elfi-skalde
Informations généralesGroupe : SkaldeAge : 20Sexe : FemmeAnimal totem : LoupMonnaie : 104 izrilsInventaire : ► Armure Ruvaak
► Arc Ruvaak
Elfi

Lun 23 Sep - 9:24
Rowi une Skalde ! Welcome à toi ♥
Je need un lien avec ton perso même si j'ai pas lu son carac *meurt*
Howahkan
Afficher le résumé
https://tahncelhan.forumactif.com/t109-se-sentir-vivant-howahkan#294https://tahncelhan.forumactif.com/t108-howahkan-ou-l-absence-de-demie-mesure
Informations généralesGroupe : SkaldeAge : 23Sexe : FemmeAnimal totem : Borr d'ErisMonnaie : 130 izrilsInventaire : - Trident
- Armure Commune
Bandeau : https://zupimages.net/up/20/20/lslw.jpg
HowahkanWerarn

Lun 23 Sep - 11:03
Hellow Greer, fille de la sylve 3885775513 Je te souhaite une nouvelle fois la bienvenue sur TC Greer, fille de la sylve 1312161013
J'aime beaucoup ce début de fiche, tu as une très jolie plume et le personnage promet d'être intéressant ** J'ai hâte de voir la suite, et de discuter d'un lien entre ta belle ruvaak et ma brune si ça te dis :3

Ceci dit quelques retours mineurs !
C'est Atmâ et non Amât ! Tu fais l'erreur à plusieurs reprises x)
Et tu as mis 3 points d'Aptitudes ( trois triangles ) pour un total de 10 points au lieu de 9 par défaut. J'autorise des points supplémentaires, mais s'il y a une justification ! Tu pourrais m'en dire plus ? :3

Voilà sinon pour le reste, c'est nickel, si tu as la moindre question n'hésites pas Greer, fille de la sylve 1136402454
Greer
Afficher le résumé
http://tahncelhan.forumactif.com/t182-errances-de-greerhttp://tahncelhan.forumactif.com/t178-greer-fille-de-la-sylve
Informations généralesGroupe : SkaldeAge : Vingt-huit ans.Sexe : Féminin.Animal totem : Hitoïde.Monnaie : 75 agrilsInventaire : - Tenue ordinaire Skalde
- Arc Ruvaak (arme de niveau 1)
- Un miroir usé attaché sur sa hanche
GreerRuvaak

Dim 6 Oct - 21:13
Coucou ! Greer, fille de la sylve 355819263 Merci pour vos petits mots de bienvenue !

Petit update par ici pour signaler que j'ai fini ma fiiiiche ! Ouaiiis ! Greer, fille de la sylve 1569420182
Arkhane Lohengrim
Afficher le résumé
https://tahncelhan.forumactif.com/t155-memoire-reminiscences-arkhane#394https://tahncelhan.forumactif.com/t154-arkhane-lohengrim-de-hurlements-muets-en-defoulements-nocturnes#392
Informations généralesGroupe : HaarvarnAge : 22Sexe : FemmeClasse sociale : EsoèdMonnaie : 90Inventaire : - Tenue Commune
- 2 bons de réduction 30%
- Une broche à cheveux offerte par Ascalon
- Un collier en forme d'encre
- Sirop de Draën
Bandeau : https://zupimages.net/up/20/18/znf6.jpg
Arkhane LohengrimVithang

Dim 6 Oct - 22:10


Bienvenue ♥


Bonsouaaar  Greer, fille de la sylve 1595412537

Je viens de finir de lire du coup, et tu es validée sans la moindre hésitation ! Je l'ai déjà dit - oui je me répète, c'est l'âge qui se fait ressentir - mais tu écris très très bien, l'histoire est fantastique nan c'est pas vrai j'ai pas eu le coeur serré de ouf, je suis impatiente de voir comment elle va évoluer parmi nous  Greer, fille de la sylve 2113547128

Pour la partie plus officielle, je te conseilles donc :
- D'aller créer les réminiscences de ton personnages, pour ses relations et la liste de ses RP
- De faire une demande de RP - possible également sur discord
- Ou encore de nous rejoindre pour un petit rp multijoueur juste ( y'a un évent aussi actuellement, viiiiiens Greer, fille de la sylve 1197220741 )

Tout ceci dépend de ta propre volonté, rien n'est obligatoire, toutefois pense à venir recenser ton avatar dans le bottin s'il te plait, sinon d'autres risqueraient de prendre le même !  Greer, fille de la sylve 1901336895

Voilààààà, amuses toi bien Greer, fille de la sylve 3703868940


Tahn Celhán

Afficher le résumé
Informations générales
Contenu sponsorisé

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum