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Tenue Ordinaire + 2 coupons de 30% + Affaires personnelles au choix
Une vieille tenue en beau tissu mais déchirées et recousue un peu partout avec des carrés nettement moins riches.
Des sandales en cuir vieilli, certaines sangles très usées
Un vieux sac pourri contenant une couverture simple qui gratte
Deux aiguilles à couture et du fil solide
Un couteau
Du pain rassit
une outre sans eau

Elys, c’est un chat, un oiseau. Gaie, souriante, pas difficile, elle se plie sans difficulté à ce qu’on lui demande, vous suit si vous lui parlez gentiment, rit beaucoup, s’émerveille de tout. La vie pour elle est dans un présent immédiat. Sans le poids d’un passé, sans inquiétude pour l’avenir, elle n’a ni haine, ni envie. Elle n’a également aucune notion de la vie privée et se sert en fonction de ses besoins. De par ses manières et ses mots un peu recherchés, on se doute qu’elle a eu une belle éducation. Jusqu’à ce que quelque chose la contrarie, qu’elle se roule en boule et se mette à cracher comme un petit animal.

Elle aime les jolies choses, les plats simples, la chaleur du feu. Elle aime qu’on l’aime, ne comprend pas qu’on puisse la mépriser, n’a aucune notion de pudeur ou de bienséance mais ne saute pas pour autant sur les messieurs car elle n’en voit pas l’intérêt. C’est une enfant dans un corps de femme qui aime les rayons de soleils et le parfum des fleurs. Elle a une attirance instinctive pour les beaux tissus et en sent la qualité sans vraiment savoir pourquoi, rien qu’en les caressant de la paume de la main.

Active, elle est debout dès le matin. Elle a du mal à rester enfermer, pourrait vivre la fenêtre ouverte si elle avait une maison. Les tâches répétitives lui vont bien tant que rien d’autre n’attire son attention. C’est pourquoi elle a besoin d’une supervision constantes si vous ne voulez pas qu’elle disparaisse à la recherche d’une fée invisible qui lui aurait promis un bout d’arc en ciel. Jamais vraiment immobile, elle a ses mains toujours occupées, à la recherche d’un geste qu’elle semble avoir perdu.

Malgré tout ça, elle lit, sans y réfléchir, compte comme une calculatrice, sait même écrire, un peu, son nom, quelques mots qu’elle reconnait, sans grammaire mais avec orthographe. Elle brode si on lui donne de quoi, coud si elle a besoin, tisse, tricote, sans réfléchir, sans méthode mais avec art. Capable de jeter son ouvrage dans le feu une fois fini.

De taille moyenne, Elys a la beauté de ses vingt ans, visible sous la crasse par la forme de ses yeux noisette, un visage ovale, avec des joues qui commencent à peine à perdre les rondeurs de l’enfance. Ses cheveux commencent à repousser, en mèches rebelles jusqu’à sa nuque qui pendent, raides, là où le vent les place. Sur son crâne, une cicatrice à peine visible forme un épi du côté droit. Elle est mince, musclée, sans trop de formes visibles dans ses vêtements trop grands et rapiécés. Sa peau, claire, brunie par le soleil, montre des tâches de rousseurs trop souvent cachées par la poussière.

Souvent souriante, Elys semble briller alors que des paillettes dorées d’amusement viennent jouer dans ses yeux et que des fossettes se creusent au coin de ses joues. Ses lèvres montrent des dents pas encore gâtées par l’errance et la misère n’a pas abîmé ce corps plein de force rentrée. Ses mains sont longues et douce, montrant une vie d’intellectuelle, malgré quelques cals au bout de l’index et du pouce qu’un noble n’aurait jamais. Elle ne s’estime pas jolie. Elle n’est pas comme les fleurs qu’elle a croisées, avec leurs hanches rondes et leurs seins lourd. Elle, tout est discret et elle pourrait passer facilement pour un garçon un peu plus jeune qu’elle. Si ce n’était sa voix, pas vraiment aiguë mais parfaitement féminine, avec un alto un peu prononcé, rauque parfois lorsqu’elle a vraiment soif.

Enfin, la jeune fille n’aime pas les vêtements compliqués, elle porte sans discrimination jupes et pantalons tant qu’il n’y a que peu de tissu et aucun laçage trop compliqué. En haut, une tunique large est son met de prédilection. Ce n’est pas une question de coquetterie ni de rébellion mais elle n’aime pas se sentir prisonnière, que ce soit de pierre ou de tissu.

Elys est une page blanche. Chaque matin est nouveau pour elle, peuplé seulement des visages de ceux qu’elle a pu croiser depuis le Réveil et dont elle n’a comme souvenir que des impressions, des j’aime, j’aime pas, des confiance, méfiance. Hier n’a pas d’importance, se mêlant aux autres, demain n’existe pas, reste le maintenant, la vie, la joie.



Le Réveil c’était dans un lit dans un endroit avec d’autres gens dans d’autres lits. Des cheveux rasés qui repoussaient, courts, sous un bandage à la tête. Elle était vêtue d’une tunique claire et d’un pantalon de même. Il y avait des sandales d’intérieur en bas du lit. Des femmes en robe avec des choses sur la tête qui faisaient qu’elles se ressemblaient toutes. L’endroit sentait la peur. Il y avait des gémissements des gens couchés, des pleurs de gens assis.

Il lui fallait partir. Partir de cet endroit de mort. Elle vit des gens attachés, qui se débattaient. Décida de faire semblant de dormir. Elle était tellement fatiguée.

Le Réveil, ce fut plusieurs réveils. Jusqu’au bon. Celui où il faisait noir partout et où il n’y avait que des gens couchés. Elle enfila les sandales, attrapa la couverture de son lit, fit un sac avec, y glissa des morceaux de pains volés sur différentes petites tables autour d’elle, trouva sur une autre un peu de fil solide et des aiguilles qu’elle piqua dans la couverture. La fenêtre était ouverte. Elle s’y glissa, parcourant la ville jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de maison, puis parti devant elle, à l’instinct.



Elle avait marché longtemps. Seule. La route semblait familière, peut-être. Elle y était seule. C’était l’instinct qui lui faisaient éviter les endroits dangereux, lui disaient quand s’arrêter. Comment trouver de l’eau. Parfois, elle tombait et ses habits se trouaient. Parfois, elle était fatiguée et elle s’arrêtait. Parfois, elle avait autre chose à manger qu’un pain de plus en plus dur. Parfois, elle suçait un caillou. Ca occupe.

Puis, un jour, elle le croisa. C’était un vagabond comme elle mais bien plus équipé.

Il lui demanda son nom. Elle ne répondit pas. L’imaginant timide, l’homme rit et l’appela Elys, comme les oiseaux. Il lui proposa de voyager avec elle. Elle sourit. Il avait du pain pas dur qu’il partagea. Il savait faire du feu. Il avait des couteaux pour la viande. Il était gentil. Il avait les cheveux comme le soleil. Il lui disait des mots sucrés comme « ma puce » ou « ma belle » ou « mon soleil ». Elle aimait bien. Il parlait beaucoup, elle n’avait pas besoin de le faire. Le temps passait plus vite à marcher ensemble.

Et puis un jour, il avait bu dans son outre qui contenait quelque chose qui n’était pas de l’eau. Il commença à faire des choses avec ses mains. Des choses qu’Elys n’aimaient pas beaucoup. Qui n’était pas normales. Elle commença à essayer de le repousser doucement. Il n’en fit que rire. Il lui dit qu’elle était à lui et qu’il avait été assez patient et puis il continua de plus en plus et Elys eut peur. Elle attrapa un bâton dans le feu, tapant sur la tempe du type avec. Fort. Plusieurs fois. Il tomba. Il y avait du sang. Elle se leva, perdue. Attrapa un sac, le vida, garda un couteau et une gourde d’eau. Mit ses affaires. Et puis du pain et de la viande et le truc à feu. Et elle s’enfuit.

Il la chercha, bien-sûr. Elle s’était écartée de la route. Elle s’était cachée. Elle le vit l’insulter, puis tenter de l’appâter. Mais il ne la trouva pas et reprit sa route. Elle attendit plusieurs nuits. De peur. Et puis, ses provisions terminées, elle repartit. Seule.

La ville se dressait devant elle. La nature était sur les côtés. Il y avait de plus en plus de gens comme elle sur la route. Elle leur souriait gentiment, répondait qu’elle s’appelait Elys, jouait avec les enfants et ne posait pas de questions. C’est presque portée par le mouvement qu’elle se retrouva sur la place du marché de Nodotheim. Toujours seule. Mais entourée de nourriture. Ce qu’elle pouvait avoir faim !

Comment as-tu découvert le fow ? Par Arkhane
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