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-Armure Commune
-Trident (arme de niveau 1)
-Divers camées, qu'il grave lui-même sur divers matériaux, représentant le plus souvent des animaux qu'il a chassé.

Kayuqtuq est une âme douce. Il n'a pas le courage hors-norme des Werarn, ou la force de caractère des Yarls, ni même la sagesse des Augures, mais il est persévérant dans ce qu'il entreprend, observateur de ce qui l'entoure et protecteur au combat avec ses frères et sœurs, malgré un pincement de peur qu'il repousse au fond de lui. Il n'en a pas toujours été ainsi, mais quelque chose lors de son Eclosion semble l'avoir brisé autant qu'apaisé.
Considéré comme un peu trop coquet par ses congénères les plus endurcis, il n'est pourtant pas de ceux qui rechignent à la tâche de peur de se salir. Serviable lorsqu'il est au camp, on en vient vite à apprécier sa présence calme, souriante et rêveuse dans l’exécution des tâches du quotidien, ponctuée de traits d'humour légers. Certains diraient même qu'ils trouvent apaisement et réconfort en sa présence.
Malgré le fait qu'il aime être entouré des autres Skaldes, il aime tout autant ses missions solitaires constituées de longues marches d'éclairage, de chasse ou de cueillette, pendant lesquelles il ne manque jamais de s'émerveiller des l'éternel renouvellement des paysages et des créatures qu'il rencontre. Ce sont d'ailleurs ces scènes, le soir venu, lorsqu'il se met près du feu, qu'il tente de représenter sur ses gravures ou dans ses contes.

Nokten, an 488 de l'ère Skalde

Rassemblé autour du feu, le clan de Kayuqtuq se préparait à demander la force des Atmas pour traverser la période obscure qui s’annonçait. Au fond de la foule de masques qui en disaient plus sur l'identité de leurs porteurs que leurs visages, on ne pouvait manquer la présence du jeune homme dont les traits étaient masqués par l'ornement en os de Ganolys taillé à l’effigie d'une Aghone, et arborant le bec d'un de ces volatiles ainsi qu'un éventail de leurs plumes éclatantes. Ne dépassait que la mâchoire, définie et anguleuse mais fine, et les yeux, prunelles troubles d'un bleu de rivière et d'un gris de roche.
Mesurant une tête de plus que la plupart des Skaldes adultes, il sortait du lot, malgré le fait qu'il semblait moins bien bâti. La peau de ses bras d'un blanc de craie tranchait dans la nuit noire, et les reflets des flammes du brasier que tous contemplaient semblaient donner vie à sa chevelure cuivrée en y faisant danser une lumière aux tons mordorés.

-468 de l'ère Skalde, Henten-
Hommes et femmes se préparaient à une grande chasse. Le vilage bruissait d'activité. Les armes étaient affûtées, brillantes dans le soleil, les cordes des arcs graissées, relâchant une odeur âcre se mêlant aux effluves de la nourriture préparée pour ceux qui partaient en expédition. Au dessus de la foule, perché sur l'épaule de son père, un garçonnet aux cheveux ardents tentait de se donner une mine austère digne d'un guerrier, bâton à la main comme s'il s'agissait d'une arme. Alors que le son de la corne retentissait, annonçant le départ, une femme sortit de la battisse communautaire de peaux devant laquelle ils se trouvaient.
"-Kayuqtuq, laisse ton père tranquille, espèce de petit elys. Il est temps pour lui de partir".
Toute résolution ayant quitté son visage pour laisser place à un air de contrariété, le gamin tenta de répliquer.
"-Mais mamaaaaaan, moi aussi je veux voir les ours! Et les Börr d'Eris!"
"-Et moi je voudrais que Henten soit éternel. On n'obtient pas toujours ce que l'on souhaite!"
Lâchant un soupir excédé, l'enfant se laissa glisser de l'épaule de son paternel, vaincu, tandis que l'homme riait, les yeux emplis de fierté.
"-Tu ne devrais pas être aussi dure avec lui, Anjij."
"-Et toi tu ne devrais pas l'encourager, Nunik. Il doit apprendre à se discipliner."
"-Il n'a que quatre ans. Ça viendra. Il à l'âme d'un guerrier, comme sa mère."

-482 de l'ère Skalde, Zheten-
La nuit était chaude, comme d'habitude en cette période de l'année. Pourtant, les mains moites et l'inconfort ressentis par les deux adolescents sous le ciel étoilé ne pouvait pas être causé par la seule température, adoucie par l'ombre d'une mescaline en fleur. Kayuqtuq, pourtant d'habitude si sur de lui, voire même arrogant et fier, n'en menait pas large.
"-Je..." Il ne parvint pas à trouver ses mots.
"-Je sais", répliqua l'autre, laissant à nouveau tomber le silence plus pesant que l'atmosphère.
Dans un mouvement de panique et d’instinct, le jeune homme se pencha pour appliquer un second baiser sur les lèvres de la personne avec qui il se jurait de rester pour le reste de ses jours, à la veille du départ de cette dernière pour son éclosion.

-483 de l'ère Skalde, Wyrten.-
Voilà maintenant deux semaines qu'il avait pris la route pour l'épreuve de son Éclosion. Trouver un chemin au travers des cols des monts Sui Inuris s'était avéré être une tâche qui l'avait rendu bien plus humble. Mais c'est le crâne de chien des sables brisé en deux et maculé de sang attaché à son coté qui l'avait rompu. Titubant dans le brouillard, appuyé sur son trident à moitié brûlé, serrant dans sa main le morceau de cuir crème sur lequel étaient tracées au charbon les nouvelles passes montagneuses explorées, il s’effondra à quelques dizaines de mètres de ce qu'il reconnaissait à présent comme le village de son clan.

Le Skalde se réveilla trois jours plus tard, sa mère à son chevet, le regard inquiet, les yeux soulignés de cernes. Fourbu, il ne comprit pas où il se trouvait dans les premières secondes, comme sortant d'un rêve. Tandis qu'Anjij posait une main douce sur la sienne, la mémoire lui revint. L'interdiction de pleurer qu'il s'était imposée sur les cinq jours qu'avaient duré le périple solitaire du retour éclatée, il fondit en larmes. Comme l'enseignaient les Augures, la mort et la vie étaient liées, mais la douleur qu'il ressentait à cette perte le meurtrissait plus que le gel de Wyrten sur le sommet de la montagne.
Prenant le visage de son fils dans ses mains, la femme lui intima de se taire.
"-Shhh Kay, demain sera le jour. La cérémonie n'aura lieu que cette nuit."
Ravalant ses larmes de peur de coincer l'esprit encore attaché à ce monde, le jeune homme se redressa. Face à sa couche, le Yarl, un masque à l’effigie d'une Aghone sur ses genoux.
"-Tu a fait preuve de persévérance et de talent. Peu de gens sont capables de survivre seuls la colère des monts Sui Inuris. Ta tâche est accomplie, et tu sera Ruvaak. Ainsi en ont jugé les Augures. Tu es un homme maintenant."
Le chef se leva, posa le masque dans les mains du nouvel adulte, et quitta les lieux, sans un mot de plus, ne lançant qu'un regard de compréhension à Kayuqtuq. Il était un homme maintenant. Mais à quel prix?

-487 de l'ère Skalde, Zheten-
Tandis que le soir tombait en ce milieu de Zheten, Kay triturait une perle de bois qu'il avait gravée, figurant un chien des sables et une aghone. Les yeux perdus dans le brasier qui éclairait le groupe d'enfants du village, il récitait les derniers mots d'une des légendes de son peuple, comme il avait pris pour habitude de le faire. Tandis que sa voix chaude et douce comme une pluie de Reinten retombait sur la fin du récit de la vie de Glaïdrim, un autre Ruvaak s'approcha, se déplaçant entre les louveteaux tantôt attentifs, tantôt somnolants.
"-Le Yarl a parlé. Les sources de la région sont presque asséchées. Demain, nous partirons ensemble vers l'est pour en trouver de nouvelles."
Se levant pour donner l'accolade à son frère de chasse au milieu de la troupe maintenant en train de se disperser, l'homme s'enquit de la destination exacte.
"-Sil Naleim. On pourra donc voyager léger, la chasse y est abondante. On ne va pas s'encombrer de vivres pour rien."
"-J'ai toujours aimé cette région. La nature y change perpétuellement."
"-C'est pour ça que je la déteste. Tous les ans, il faut y retourner pour refaire le même travail."
Riant face à l'air contrarié de l'autre Ruvaak, Kayuqtuq posa une main sur l'épaule de celui-ci.
"-Ca me fera l'occasion de te faire découvrir un coin que je connais bien. Tu verras, c'est un endroit magnifique."
Reprenant un air moins contrit l'homme rétorqua, ironiquement,
"-Ton âme de poète finira par nous tuer un jour Kay."
Tout aussi narquois, le chasseur renvoya la balle."-Ta mère s'en chargera avant, Silla."
"-Moi peut-être, mais toi? tu sens trop bon pour qu'elle te reproches quoi que ce soit. A l'entendre elle voudrait nous échanger!" tança-t-il en ébouriffant les mèches coiffées à l'aide de nectar de stasil, perché sur la pointe de ses pieds pour se faire.
"-A entendre la mienne, ça pourrait se faire... il va peut-être falloir éviter qu'elles se voient trop souvent"
Pris d'un fou rire, les deux jeunes gens s'enfoncèrent dans le village.

Comment as-tu découvert le fow ? Via un top-site je crois, je me souviens plus trop :3 désoléééé pas taper!

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