T A H N C E L H Á N
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Je n’ai jamais vu la lumière du jour.
Je suis née ici, dans le bunker K-81.
J’y suis née, j’y ai grandi, et bientôt, je vais y mourir.
Un gigantesque tremblement de terre a ébranlé le continent tout entier. À l’épicentre, tout s’est effondré. Les tunnels, les abris.
Nous n’avon aucune nouvelles du K-12, ni du B-300, encore moins du S-01. Ni d’aucun autre. Nous n’avons plus de communications, plus d’oxygène et plus de morts que de blessés.
Les survivants s’apprêtent à s’enfoncer dans les ruines souterraines, dans l’espoir de trouver un autre refuge, ou une sortie.
De l’humanité, il ne reste que nous.
Du moins c’est ce que je croyais.
Nous fument au moins deux à redécouvrir le ciel.
Deux groupes.
Deux communautés.
Mais séparées pendant des siècles, nous évoluâmes distinctement.
Skaldes.
Haarvarns.
Une rencontre semble impossible.
Et c'est certainement mieux ainsi.
Je ne sais pas grand chose de nos origines, ni moi, ni aucun Haarvarn.
Je sais qu'au commencement, il y avait les bunker.
Et je sais que dans les bunkers, il y a des monstres.

D'autres personnes vivaient ici, avant. Il y a très longtemps. Ces gens nous ont laissé des tonnes de trésors, des merveilles qu'aucune pensée humaine ne peut appréhender.
Quand nous pouvons, nous les exploitons.
Les villes ont été restaurées, à la sueur de nos front et la force de nos bras. Nous avons travaillé dur, et nous le faisons encore, pour la baronnie.

Je vis dans un monde coupé en cinq. Cinq baronnies, cernées d'un océan, et d'un mur gigantesque. Je suis un haarvarn, et j'essaie de faire subsister ma famille.
Je ne sais rien de nos origines, ni moi, ni aucun Skalde.
On est là, et c’est tout.

Il y avait d’autres personnes avant. Il y a très longtemps. Ces gens ont marquée la terre si profondément que la nature ne s’en est toujours pas remise.
La nature, elle est fière et forte. Elle dissimule ses plaies sous une flore luxuriante, mais il suffit de gratter un peu et on les voit. Les lames qui lui ont déchiré la chair, il y en a partout.
Glaïdrim nous a interdit de lui faire du mal. Alors depuis cinq siècles, on ne construit rien, on exploite peu.

Je vis dans un monde gigantesque, cerné d’un côté par l’océan, et de l’autre, par un mur plus haut que le ciel. Je suis une Skalde. Je suis une guerrière. Et je dois défendre ma tribu.