Tu es un peu plus joyeuse dernièrement, jeune Skalde. De nouveau proche de Howahkan, tu essayes de passer le plus de temps possible avec elle, dès que vous avez terminé vos tâches quotidienne ou pendant un moment de pause. Reparler du passé, retourner dans les endroits où vous aviez l’habitude d’aller. Parler de ce qu’il vous passionne, des découvertes que tu as fais sur les plantes, sur les animaux environnant - même si cela ne doit pas forcément intéressé plus que cela ton aîné - en passant par les missions et tâches que la brune a pu effectuer de son côté aussi. Il était bon d’avoir à nouveau une amie à ses côtés, une amie avec qui tu as passé tant de temps enfant que cela t’a valut bien des ennuies, une chance que tu te sois ressaisie par la suite, même s’il a fallu attendre la mort de ton père pour cela.

Aidant ta mère à la préparation du repas, ton beau père ayant rapporté de beau morceau de viande pour l’occasion, nul doute que le festin de ce soir sera digne de ce nom ! Après le repas et après avoir nettoyer les ecueilles dans le seau d’eau ramené plus tôt, tu ranges tout dans l’un des coffres qui se trouve dans la tente familiale puis te rend jusqu’à ta couche où tu t’installes, entre les peaux légères pour observer le plafond de la tente…

Au bout de quelques heures, après que tous se soient endormi et que le camp semble bien plus calme aussi, tu quittes ta couche, attrapant tes bottes sans les chausser directement, ton arc ainsi que ton carquois, tu te glisses en dehors de la tente sans un bruit et attend d’être un peu plus éloigné afin d’enfiler tes bottes. Cette nuit tu as décidé d’aller explorer la faune, sans la moindre permission, sans prévenir tes parents. Tu sais que ta mère déteste quand tu t’éloignes ainsi du camp le soir, après tout, les prédateurs se font bien plus nombreux et c’est justement ce qui t’intéresse le plus, voir ces magnifiques prédateurs de sortie la nuit.

Vérifiant qu’il n’y ai personne, tu cherches à quitter le camp sans être repéré. Agile, tu as affuté au fil des années ta capacité à te fondre dans le décor pour ne pas être repéré. Savoir marcher sans faire le moindre bruit est quelque chose d’essentiel pour la traque après tout… Une fois hors du camp, tu te fais un peu moins discrète et pars en courant à travers les plaines sans la moindre torche pour t’éclairer, comptant sur les étoiles pour t’éclairer.

Après t’être suffisamment éloigné, tu ralentis le pas et te tapis dans les herbes afin de te faire plus discrète, sur le qui-vive...

Tu avances, discrètement, mais quelque chose te dérange, tu as l’impression de ne pas être seule et pourtant, tu n’es pas sur la défensive. Avant même de pouvoir te retourner, une main se plaque sur ta bouche avant qu’elle ne soit forcé à se retourner. Levant la tête vers l’homme qui se tient devant toi, tu l’as reconnu avant même de voir son visage : ton frère. C’est pour cette raison que tu n’as pas réagi avant, car il s’agissait de lui, que tu oublies parfois aussi d’être vigilante. Il retire ensuite sa main de sa bouche et les lèvres pincés en une petite grimace, tu te demandes si tu allais passer un sale quart d’heures ou s’il attendra que vous soyez rentrer pour cela, afin de ne pas attirer l’attention de la faune sur vous.

Son front posé contre le tiens, tu souris, comprenant que ce n’est pas l’heure pour les réprimandes et qu’il est juste soulagé de te retrouver. Il est facile à comprendre, ton frère, probablement parce que tu as passé énormément de temps avec lui quand vous étiez petit. Peut-être parce que tu l’as énormément observé aussi. Tu poses doucement ta main sur sa joue puis décolle ton front du sien et dépose un baiser sur sa joue.

Tu t’inquiètes trop, je suis plus une enfant.

Tu te recules, glissant ta main le long de son bras et attrape sa main pour le tirer, l’invitant à venir avec toi. S’il s’inquiète il n’a qu’à venir avec toi dans ta chasse nocturne, pas que tu comptes attraper quelconque animal, non, tu es simplement là pour observer, profiter aussi. Tu ne feras rien de dangereux - pas ce soir, pas avec lui à tes côtés -. Tu te tapis à nouveau dans l’herbe, lui faisant signe de se baisser également, allongé dans l’herbe haute, tu avances à l’aide de tes coudes jusqu’en haut d’une petite colline puis pointe quelque chose à ton frère, un peu plus loin.

À plusieurs mètres de vous, éclairé par la lune, un couple d’hitoïde, accompagné par trois petits. La petite famille semble bien trop occupé à dévorer une proie qu’ils ont trouvés pour pouvoir vous repérer. Ces magnifiques reptiles sont très dangereux mais nul doute que apprivoiser elles devraient faire de sublime monture, au vu de leur taille et de leur vitesse de course. Tu t’émerveilles en les regardant, ton visage posé entre tes mains, accoudé sur le sol frais des plaines. De là où vous êtes vous devriez être en sécurité, d’autant plus que tu t’es assuré d’aller là où le vent ne vous trahira pas, reste juste à être vigilant et ne faire aucun bruit...

Tu es fasciné - un peu trop peut-être - tu ne lâches pas une seule seconde des yeux ces incroyables créatures et si tu ne sembles nullement effrayé par cette proximité, ce n’est guère le cas de ton frère qui saisit ta main pour la serrer dans la sienne. Tu tournes la tête vers lui, lui souris, rassurante, mais tu vois bien dans son regard qu’il désapprouve totalement cette situation, qu’il redoute le pire, et probablement a-t-il raison de craindre cela. Tu serres doucement sa main à ton tour, plus pour le rassurer qu’autre chose, la caressant doucement de son pouce tandis que tes yeux d’orage se posent à nouveau sur les quatre spécimens face à vous.  

Silencieuse, concentré, tu aurais aimé t’approcher davantage mais tu sais que ton frère ne te l’aurait pas permis, et il fait bien, les Hitoïdes étant déjà suffisamment hostile comme cela, nullement besoin de tenter le diable. Tu allais faire signe à ton frère qu’il était temps pour voir de partir d’ici lorsque que tu repères un mouvement anormal de la part de l’un des adultes. Tu te terres un peu plus dans l’herbe, sans quitter la main de ton frère. L’un d’entre eux est en alerte, la tête dressé, il observe avec attention les alentours au moment où son regard se pose sur vous. Instinctivement ta respiration se coupe, ton cœur commençant à s'affoler. Tu sais que ces créatures sont loin d'être idiotes et possèdent des sens suffisamment aiguisés pour vous débusquer.

Sans quitter les reptiles des yeux, tu exerces une légère pression sur la main de ton frère tandis que tu commences à reculer en rampant pour tenter de disparaître derrière la colline sans faire le moindre bruit, mais tu sais que cela ne suffira pas, le vent a probablement dû tourner et il ne faudra pas longtemps pour les deux adultes pour vous repérer. Une fois les Hitoïdes hors de ta vue, tu commences à te redresser, et sans un mot, échange un regard peu rassuré à ton frère. Tu te doutes très bien du genre de pensée qui traverse son esprit, de ce qu'il aimerait probablement te dire, mais ce n'est guère le moment pour cela, il vous faut partir, et en vitesse.

Désormais redressé, tu n'attends pas plus longtemps pour te mettre à courir, pas en direction du camp, mais là où vous pourrez tenter de vous dissimuler car derrière vous, l'un des Hitoïdes vous a pris en chasse – l'autre veillant sur les deux plus jeunes – et le ramener vers le camp n'est pas une bonne idée, à moins de vouloir semer la zizanie au sein de celui-ci ou de s'attirer les foudres des autres Skaldes, ce que tu préfères éviter...

Tout en courant aussi vite que tes jambes te le permettent, tu passes ton arc à ton épaule, cherchant un arbre où vous pourrez grimper sans risque que le reptile à plume ne puisse vous atteindre. Tu en pointes finalement un en t'assurant que ton frère est toujours là, refusant qu'il lui arrive quoique ce soit par ta faute. Par chance, tu repères les épaisses branches d'un arbre dont le feuillage épais pourra probablement vous conférer un semblant de sécurité.

Grimpant rapidement, habitué à ce genre d'activité depuis toute petite, tu atteins une branche suffisamment haute pour ne pas être à portée des bonds de l'Hitoïde et pouvant supporter et ton poids, et celui de ton frère. Le cœur battant, tu regardes en bas de l'arbre, espérant que la créature vous ai perdu de vu, jetant un coup d’œil en direction de ton frère avec un petit sourire similaire à une grimace voulant plus ou moins dire « Oups, je me suis foiré. ».